En réponse à l’article paru hier de Marc-André Gagnon, journaliste au Journal de Québec, nous croyons important d’apporter les nuances suivantes.
Nous ne prétendons évidemment pas être meilleurs à la SAQ qu’ailleurs pour « demander les cartes » contrairement à ce que le journaliste veut laisser croire. De plus, ce n’est ni la CSN ni ses syndicats qui affirment qu’une société d’État est un moyen plus efficace pour contrôler la vente d’alcool aux mineurs que le secteur privé, ce sont les différents experts en santé publique qui l’affirment haut et fort. Pour ne citer que quelques exemples, un rapport de 2014 de l’OMS note que près de 25 % du nombre total de décès sont attribuables à l’alcool dans la tranche d’âge 20-39 ans. Compte tenu de ces faits, l’organisation plaide pour que les États assurent la promotion d’une consommation responsable des produits alcooliques. L’OMS conseille de contrôler l’accès aux produits alcooliques surtout auprès des jeunes en limitant le nombre de magasins, les heures d’ouverture, en éliminant les sources d’alcool bon marché prisées par les jeunes adultes et d’autres consommateurs à risque élevé. Source : World Health Organization, Global Status report on alcohol and health, 2014.
Éduc’Alcool appuie également cet avis. Voici un extrait d’un de leur récent communiqué de presse : « Aussi, ce n’est pas sans raison que, parmi les trois interventions prioritaires de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), on trouve la nécessité de contrôler plus rigoureusement l’accès à l’alcool dans le commerce de détail. C’est pour s’assurer de contrôler sa vente dans un cadre rigoureux, réalisé par une société d’État, dont les pratiques sont scrutées et dirigées par les autorités publiques. Il n’y a pas un seul argument dans le débat public qui justifierait de renoncer à cet aspect essentiel et de faire fi des recommandations de l’OMS. » http://educalcool.qc.ca/a-propos-de-nous/salle-de-presse/le-projet-de-loi-88-sous-des-intentions-louables-un-choix-preoccupant-et-hasardeux/
Pour lire l’article en question, cliquez ici : http://www.journaldequebec.com/2016/02/16/vente-dalcool-aux-18-ans-et-plus-les-employes-de-la-saq-mieux-formes-selon-la-csn.
Solidairement,
Sandrine Thériault, présidente du SPTP-SAQ
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