Nous avons appris aujourd’hui, 18 janvier 2017, avec quelques minutes d’avance, l’ampleur du licenciement collectif à venir. Il y aura donc l’abolition d’une centaine de postes syndiqués SPTP au cours des prochaines semaines, une cinquantaine de postes au niveau des cadres et du personnel non syndiqué et une quarantaine chez nos collègues du STTSAQ.
Au SPTP, nous étions plus de 700 il y a deux ans à peine, nous serons environ 500 à la fin de ce deuxième licenciement collectif depuis le printemps 2016.
En avril 2016, nous avons dû faire plusieurs interventions dans certaines équipes terrassées par la perte de collègues et laissées à elles-mêmes. Déjà à cette époque, les représentants syndicaux ont dû insister pour que l’employeur accepte d’intervenir dans ces équipes. Suite au premier licenciement collectif, des problèmes en santé psychologique sont rapidement apparus sans que l’employeur juge opportun d’intervenir, ce dernier nous répondant que ce n’était qu’une situation temporaire et que tout allait se calmer avec le temps… À l’automne, un sondage syndical a donc dû être fait auprès de tous les membres à propos des problèmes grandissants en organisation du travail, particulièrement concernant la charge de travail, pour démontrer à l’employeur la triste réalité des équipes de travail.
Leur saine gestion, leur allégement administratif, on va se le dire, c’est carrément une rationalisation majeure dont les impacts humains, tels que la santé psychologique, la détresse et l’anxiété engendrées par une importante surcharge de travail, ont été complètement éclipsés de leur plan de rationalisation. Tellement éclipsés que leur réponse, quelques mois plus tard, c’est d’abolir une centaine de postes supplémentaires ! Pas 5, pas 10, pas 50… 100 postes ! Comment peuvent-ils concevoir que les membres du SPTP qui resteront en poste seront en mesure de garder la tête hors de l’eau ? Comment peuvent-ils s’imaginer qu’il n’y aura pas d’impact sur la productivité, sur le service à la clientèle ? Est-ce que leur principe de saine gestion a le dos assez large pour accepter de mettre les activités de la SAQ à risque ? Tout ça est complètement insensé!
Pour le moment, aucun représentant syndical n’a accès à la liste des membres impactés. L’employeur poursuit donc son travail seul pour finaliser le tout et déterminer, selon les règles prévues à la convention collective en vigueur, la séquence des déplacements que ces abolitions engendreront.
Nous vous rappelons que la convention fait état d’un préavis minimum de deux mois dans le cas d’une abolition de poste et que la loi sur les normes du travail oblige l’employeur à donner un préavis minimum équivalent à douze semaines lorsqu’un licenciement collectif affecte cent salariés et plus dans une même entreprise, ce qui est actuellement le cas à la SAQ.
Également, l’employeur a décidé d’offrir une indemnité de départ aux salariés qui se porteraient volontaire pour quitter la SAQ ainsi qu’à certains autres qui sont admissibles à la retraite. Pour les départs volontaires, ce sont les vice-présidences qui les approuveront. Afin de connaître tous les détails, nous vous invitons à communiquer avec votre gestionnaire. Les modalités entourant chacun des départs (volontaire ou retraite) feront l’objet d’une lettre d’entente pour s’assurer que l’employeur offre équitablement les mêmes indemnités à tous. Les représentants syndicaux du SPTP ont insisté pour que ce « programme de départs volontaires » soit offert à tous les membres du SPTP et annoncé avec beaucoup plus de transparence qu’au printemps dernier alors que l’employeur avait décidé de ne rien dire et laisser agir le bouche à oreille…
Au fur et à mesure que l’information nous parviendra sur les intentions de l’employeur, nous vous tiendrons informés rapidement par communiqué ou par notre réseau de délégués.
Dans l’attente, l’angoisse et l’insécurité, n’hésitez pas à faire appel au réseau d’entraidants SPTP ou au PAE pour vous aider à traverser cette période éprouvante. Si vous percevez des changements de comportements marqués chez un collègue, assurez-vous de briser l’isolement de cette personne en allant lui parler et le mettre en contact, si nécessaire, avec un intervenant. Pour les prochains mois, mettons de côté la rivalité pour faire place à plus de solidarité et d’entraide entre nous.
Pour prendre connaissance du communiqué de presse CSN au sujet du récent licenciement collectif, cliquez ici.