Gardons le focus!

 

Au cours des dernières semaines, mais surtout depuis l’assemblée générale, certains commentaires moins agréables circulent sur le plancher ainsi que sur notre page Facebook privée.  S’impliquer dans un syndicat n’est pas un métier facile et est plutôt ingrat, comme se font rares les tapes dans le dos et les mots d’encouragement.  Personne ne s’implique parce qu’il en retire un avantage quelconque, ni même monétaire.  Au contraire, l’implication syndicale demande souvent certains sacrifices.  D’ailleurs, ça ne court pas aux portes pour venir au syndicat et cela, pas seulement chez nous, mais généralement dans le monde syndical.  On n’a qu’à penser à la dernière élection où très peu se sont présentés aux postes de l’exécutif et que dire des postes de délégués que nous pouvions compter alors au nombre de 6 sur une possibilité de 20!

Ce qui est d’autant plus difficile, c’est que tous autour de la table le font, non pas pour leur intérêt personnel, mais pour le bien commun.  Et ces gens dont je vous parle n’ont aucune once de malhonnêteté et font du mieux qu’ils le peuvent, avec les connaissances qu’ils ont, dans l’intérêt des membres SPTP.  Combien de gens sont venus nous dire ces derniers jours :  « Hey gang!  Continuez votre bon travail!  Moi je le ferais tellement pas! »

Suite au rejet de l’entente de principe la semaine dernière, nous avions la responsabilité de retourner vers l’employeur afin de lui expliquer les raisons pour lesquelles celle-ci n’avait pas recueillie une majorité de voix.  Nous devions leur transmettre les points où l’offre patronale achoppait.  Et cela, surtout dans le contexte d’une entente de principe où tous les membres autour de la table de négo, qu’ils soient patronaux ou syndicaux, avaient donné leur aval.  Nous n’étions pas dans une situation où l’employeur nous forçait à présenter une offre.  Nous étions tous d’accord.

À la lumière du résultat très partagé que l’on a connu, il serait irresponsable de ne pas tenter une approche auprès de l’employeur afin de trouver une solution, un résultat satisfaisant pour nos membres.  Je trouve dommage que l’on entende davantage parler d’élections ces jours-ci car tous nos efforts devraient être orientés vers la négociation.  Les questions que nous devons nous poser sont :

« Avons-nous le LUXE de perdre une opportunité de s’entendre avec l’employeur AVANT que nous soyons parachutés et noyés au travers de la négociation de la Fonction publique?? »

« Et si nous pouvions trouver un terrain d’entente raisonnables sans avoir recours aux moyens de pression ou une négociation interminable? »

N’oublions pas qu’en dépit du fait que 58% des membres ont rejeté l’entente de principe, 42% l’ont tout de même acceptée, sans compter tous ces gens qui nous ont écrit ou exprimé leur déception sur le fait qu’elle n’avait pas passé, lesquels n’avaient pu être présents à l’assemblée générale.  Je considère qu’il faut prendre la chance.  Que nous ne pouvons pas gaspiller aucune occasion d’en arriver à un bon règlement.  J’ose espérer qu’il y a des gens, comme moi, qui croient et qui gardent espoir que l’on trouve un dénouement.

Alors svp, cessons de détourner l’attention.  Se chamailler entre nous ne fera que nous diviser, nous affaiblir et cela ne se fera au bénéfice des membres SPTP.  Arrêtons ces discours acerbes où le but premier de nos échanges devrait être l’avancée de nos conditions de travail et non être un tremplin pour certains qui souhaiteraient éventuellement se présenter, par intérêts personnels ou pour d’autres qui auraient des comptes à régler sur la place publique.  Les membres auront bientôt toute la latitude et toute la légitimité de décider qui seront leurs futurs représentants au cours des prochaines années et à qui ils feront confiance.  Et cela se fera au cours d’une élection pour l’exécutif syndical.

Mais d’ici-là, ne perdons pas le cap!  Nous devons nous relever.  Avons-nous la certitude que nous allons y arriver?  Non.  Nous avons toutefois le devoir, pas à tout prix par contre, de sauter sur chaque occasion que l’on a pour en arriver à un bon règlement.  Mais nous ne POUVONS PAS nous permettre d’être traités et vus comme une goutte dans l’océan de la Fonction publique.

Donnons-nous une dernière chance!

Enfin, en ce qui a trait aux messages envoyés par le biais des listes de distribution SAQ, rappelons que nous ne devons pas les utiliser dans le but de créer des forums de discussion, une page Facebook privée a été créée à cet effet.  Vous n’en êtes pas encore membre?  N’hésitez pas à en faire la demande!

 

Solidairement,

Yanik Maheu, président