Cannabis et vins québécois en épicerie

17 décembre 2015

Légalisation de la vente de cannabis

Nouveau sujet d’actualités depuis l’élection du Parti libéral du Canada le 19 octobre dernier, la légalisation de la vente de cannabis à des fins récréatives suscite moult réactions. Réunis en conseil syndical le 15 décembre, les représentants du SPTP se sont entendus pour suivre de près le dossier et faire une vigie autant sur les déclarations dans les autres provinces canadiennes que sur les éventuels travaux à la Chambre des communes à Ottawa. Si le gouvernement provincial adoptait une position favorable à la vente du cannabis par la société d’état en charge de la vente de l’alcool comme c’est le cas du gouvernement ontarien, soyez assurés que le SPTP s’opposera à toute forme de libéralisation ou privatisation de ce nouveau marché, comme c’est le cas actuellement pour le marché de la vente d’alcool. Peu importe ce que le gouvernement nous demandera de vendre et commercialiser, nous le ferons à l’intérieur d’une société d’État publique, performante et qui continuera d’appartenir à la population québécoise.

Projet de loi 88 – une première brèche se dessine

Bien que les vignerons québécois se disent satisfaits de la venue du projet de loi 88 leur permettant de vendre leurs produits en épicerie sans passer par la SAQ, il s’agit, d’après nous, d’une première ouverture du gouvernement provincial entourant la libéralisation de la vente de l’alcool au Québec.  Bien qu’il ouvrirait le marché aux producteurs québécois, qu’il donnerait des avantages aux microbrasseurs, alors que les distillateurs québécois (du type Ungava) seraient mis de côté pour le moment. Certaines questions restent encore sans réponses claires, notamment la possible contravention aux règles de l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC) concernant la notion du traitement favorable. Le service juridique CSN produira au cours des prochaines semaines un avis juridique complet et officiel sur ce projet de loi. Considérant la probable reprise des travaux à l’assemblée nationale en mars, nous prendrons le temps nécessaire afin d’étudier sérieusement la portée et les effets de ce projet de loi.