Des rumeurs de plus en plus persistantes

Au cours de l’été, vous avez été nombreux à participer à l’exercice patronal d’analyse détaillée de vos tâches. Au moment où l’on écrit ces quelques lignes, la majorité des équipes de travail semblent avoir remis le résultat de cette analyse à la haute direction qui les analysera à son tour. En rencontre avec les représentants syndicaux pour obtenir plus d’informations à ce sujet, l’employeur assure vouloir faire cet exercice pour donner de l’air aux employés aux prises avec une surcharge de travail en identifiant les opportunités d’améliorations.

Pourquoi si rapidement ? Pourquoi en pleine période estivale ? D’après l’employeur, pour deux raisons bien simples : parce que certains ont besoin rapidement que leur tâche surchargée soit allégée, mais aussi pour être en mesure de procéder à la préparation des budgets en novembre.

Plusieurs d’entre vous êtes également au courant du balisage sur l’efficience organisationnelle que la SAQ s’apprête à débuter si ce n’est déjà fait. Ce balisage serait mené par des membres de la direction SAQ sans accompagnement d’une firme externe et devrait porter entre autres, sur la rémunération, les taux d’encadrement et le nombre d’employés par domaine/spécialité. Par conséquent, le personnel administratif SPTP/PNS n’est pas le seul visé par cet exercice. L’employeur veut donc comparer ses pratiques avec les Couche-tard, Dollarama et Sobeys de ce monde, mais assure vouloir tenir compte des distinctions fondamentales comme le milieu de travail syndiqué et la législation à laquelle la SAQ doit se conformer en tant que société d’État.

Sur le terrain, nous entendons plusieurs rumeurs concernant de nouvelles vagues d’abolitions à venir prochainement, parfois aussi rapide qu’octobre, parfois plus tard cet hiver. Une chose est sure, l’équipe syndicale n’a actuellement aucune discussion avec l’employeur à cet effet. Si de telles rumeurs s’avèrent vraies, c’est donc que l’employeur a décidé de procéder sans tenir informés les représentants du SPTP. Cependant, si de telles rumeurs sont non fondées, il serait intéressant que la direction se sente interpellée pour publiquement les démentir.

Au printemps dernier, l’employeur nous annonçait entrer en processus d’allégement administratif pour les deux ou trois prochaines années. Depuis le licenciement collectif d’avril dernier, la grande majorité des postes vacants sont abolis et les absences prolongées ne sont souvent pas remplacées. Même la haute direction revoit ses propres façons de faire ce qui a mené, la semaine dernière, à la fin d’emploi d’une adjointe administrative dans leurs bureaux. Tous ces indices s’additionnant, nous ne pouvons tout de même pas en tirer des conclusions sans équivoque, mais plutôt des perceptions. Des perceptions que tous partagent, sans aucune intervention de la direction pour calmer les inquiétudes de ses employés. Qui ne dit mot consent, est-ce vraiment ce que l’employeur veut laisser planer comme sentiment de crainte ? N’est-il pas déplorable que, par une période aussi difficile, l’employeur ne soit pas plus présent sur le terrain pour répondre aux rumeurs ? Il s’agit de leur plan d’action, nous sommes donc en droit de s’attendre à ce que l’imputabilité de leurs décisions exige un meilleur partage d’informations avec leurs employés.

Plusieurs représentants syndicaux seront présents lors du diner des récoltes mardi le 27 septembre au CDM. C’est le moment idéal pour échanger et discuter tous ensembles. C’est également le moment idéal pour afficher vos couleurs ! Pourquoi ne pas ressortir votre foulard rouge, question que l’employeur comprenne que nous ne sommes pas dupes et que nous serons solidaires, peu importe ce qui nous attend. L’équipe syndicale tentera également de faire des tournées départementales pour avoir la chance d’échanger avec tous ses membres, incluant ceux du CDQ et du PDC !

Gardez en tête ce dicton : Seul, on va plus vite. Ensemble, nous allons plus loin.

Solidarité !