Dernièrement, nous partagions notre inquiétude face à de nouvelles abolitions au sein de notre accréditation. Cette inquiétude est d’ailleurs très perceptible de la part de nos membres.
Bien que l’employeur soit conscient de l’atmosphère qui s’est installée depuis la dernière vague d’abolitions, peu d’actions ont été entreprises pour calmer les inquiétudes des différentes équipes. Certains ont même semblé minimiser les impacts qu’ont les départs de nos collègues tels la diminution de la qualité du service, l’augmentation de la charge de travail et la diminution de la qualité de vie au travail. Il faut bien se le dire, l’ambiance au travail est à couper au couteau depuis le printemps dernier. Beaucoup sentent une épée de Damoclès au-dessus de leur tête, ne sachant pas ce qui les attend. Vous êtes d’ailleurs nombreux à mentionner qu’il est beaucoup moins agréable de venir au travail ces jours-ci qu’il ne le fût par le passé.
À titre d’information, le SPTP comptait, à son plus fort, 713 membres (permanents, réguliers, à l’essai et temporaires) au premier trimestre de 2014 alors qu’on en compte à peine plus de 600 aujourd’hui, soit une diminution d’environ 15 %. On doit reculer à septembre 2009 pour compter aussi peu de membres au sein du SPTP.
Au cours de l’automne, les rumeurs entourant de possibles abolitions se sont précisées. En effet, plusieurs membres de la direction misent maintenant sur la transparence, ne se cachant pas pour mentionner que d’autres coupes sont à venir. Plusieurs informations convergentes nous forcent également à croire que l’employeur évalue actuellement un scénario encore plus important qu’au printemps dernier pour n’avoir qu’à faire une dernière grosse vague d’abolitions et de déplacements plutôt que plusieurs autres, étalées sur quelques années. Bien que ce soit très préoccupant, nous avons obtenu la confirmation qu’aucune abolition n’aura lieu avant la période des fêtes pour les membres du SPTP. Reste à voir si le couperet tombera plus rapidement pour le personnel non syndiqué et les cadres.
Le fait d’émettre un tel communiqué sur la situation actuelle, peu encourageante vous direz, n’est pas un signe que votre syndicat a baissé les bras. Certainement pas! Soyez assurés que nous suivons le dossier de près. Il est impératif qu’il faille minimiser le nombre de pertes d’emploi supplémentaires. Personne n’est mieux placé que les membres eux-mêmes pour suggérer à la SAQ des solutions alternatives aux abolitions, nous en sommes convaincus. Dans la division des Technologies de l’information, une démarche participative a été déployée, permettant aux équipes de partager, en toute transparence, les économies réalisées sur les charges administratives autre que la masse salariale. Pourquoi le Programme d’efficience TI (PETI) n’est-il pas étendu aux autres divisions? Pourquoi les employés ne peuvent-ils pas concrètement participer à ce qui arrive à notre SAQ? Uniquement vous demander de participer à l’analyse détaillée des tâches cet automne, n’est-il pas un peu réducteur?
Nous vous invitons à aborder vos directions respectives et demander à être entendu quand vient le temps de trouver des solutions alternatives. N’hésitez pas à demander d’être accompagné par un représentant syndical.
Le rapport de force, la mobilisation d’une organisation syndicale, ça passe essentiellement par ses membres. Soyons unis face à l’adversité! Démontrons tous ensemble à l’employeur que les membres du SPTP ne peuvent plus, à eux seuls, rétablir les charges d’exploitation de la SAQ au niveau demandé par le gouvernement!